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E. Goyard est une maison de maroquinerie française fondée il y a près de 160 ans par François Goyard. François Goyard nait en septembre 1828 à Clamecy, en Bourgogne. Issu d’une famille d’artisans, son père rêve d’une vie meilleure et décide de s’installer à Paris en 1832 avec sa famille. En 1845, le jeune François Goyard, alors âgé de 17 ans, entre comme apprenti chez Morel, successeur de la prestigieuse Maison Martin alors fournisseur de son Altesse Royal la Duchesse de Berry, ce qui en fait évidemment la plus grande maison de Paris. Monsieur Morel voit en François Goyard son successeur légitime. Lorsqu’il décède en 1853, le jeune homme devient héritier du 233 rue Saint –Honoré. Depuis le Premier Empire, les plus prestigieux layetiers, coffretiers et emballeurs passent par la Maison Morel. Puis François Goyard à pour idée d’apposer son nom sur les étiquettes sur lesquels on pouvait lire « Goyard, successeur de Monsieur Morel ». C’est la véritable naissance de la Maison Goyard. Puis le fils de François Goyard, Edmond Goyard, reprend à son tour la Maison en 1885 et la rebaptise E. Goyard Aîné. Il ouvre des boutiques à Bordeaux, Biarritz et Monte-Carlo ainsi que des corners dans les magasins de John Wanamaker à New York et Philadelphie. En 1900, Edmond Goyard participe à l’exposition universelle de Paris. Il y obtient une médaille de bronze et enchaîne alors les expositions de Milan, de Londres (où il remporte des médailles d’or), de Bruxelles et de San Francisco durant les années qui suivent. La Maison Goyard devient alors le malletier favori du Gotha international. Les familles aristocrates font marquer leurs malles à leurs couleurs et Goyard équipe la cour d’Angleterre, l’empereur de Russie et même le Maharajah de Kapurthala ainsi que des célébrités telles que Sarah Bernhard, Sacha Guitry, Conan Doyle… Fort de ce succès, la maison ouvre un département « animaux ». Dédié aux chiens, chats et singes, on y fabrique des harnais, des niches et même des bottines et lunettes de protection pour les voyages. En tant que grand visionnaire, Edmond Goyard s’associe aux plus grandes firmes afin de bénéficier de prodigieux transferts de technologie. La Maison Goyard travaille par exemple avec le carrossier J. Rothschild pour concevoir des malles capables de s’imbriquer dans les carrosseries des automobiles Bugatti, Delahaye, Delage… Ce succès en appelle d’autre comme Air France qui demande à Goyard de réaliser des bagages nomades et légères. Edmond Goyard disparaît en 1937. Robert Goyard reprendra la maison familiale jusqu’à sa mort en 1979 puis c’est au tour de son fils, François Edmond Goyard (du même prénom que son ancêtre et fondateur de la marque) de diriger les valeurs Goyard. Depuis 1990, la Maison a été racheté par la famille Signoles, qui a introduit de nouvelles couleurs aux gammes traditionnelles. La Maison Goyard a su gravir les échelons pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui : un prestigieux maroquinier de qualité et de grande réputation. Toutes les pièces sont couvertes d’une signature peinte à la main et brevetée. La naissance du chevron comme emblème de la maison date de 1892. La tradition veut que cette signature soit reproduite en noir et rouge. Depuis les années 90, la famille Signoles a œuvré à la renaissance de ce fleuron du savoir-faire français. Goyard est réputé pour l’irréprochabilité de ses produits ainsi que pour la personnalisation de ses bagages et accessoires. Il est également possible de personnaliser ses commandes en demandant l’inscription d’un chiffre, d’initiales ou d’une devise. A la différence de grandes marques qui jouent sur une stratégie de communication très marketing, la Maison Goyard aime entretenir le mystère. Ainsi, elle communique très peu voire pas du tout sur ses collections, ce qui a pour résultat d’attiser la curiosité des connaisseurs et un certain chic pour ne pas en faire trop. En 2008 et pour la troisième année consécutive, la maison Goyard soutient l’Institut Curie en organisant l’opération « Un bagage pour la vie, un bagage pour Curie ». Le malletier de luxe a demandé à 27 stars françaises, de customiser un sac mis aux enchères chez Christie’s. Les profits sont reversés à la recherche sur les cancers féminins.